defemmeacheval@gmail.com       

Quelle fréquence de "travail" pour garder un cheval en forme ? - Laure Souquet - De Femme à Cheval - Formation équestre en ligne

Cheval en forme : quel travail et à quelle fréquence ?

Pour garder votre cheval en forme, il est nécessaire de lui proposer un programme de travail adapté. Quel type de travail lui proposer ? Comment doser l’effort demandé à chaque séance ? À quelle fréquence le faire travailler ? Autant de questions difficiles sur lesquelles il est intéressant de s’arrêter.

Dans quel objectif travaille-tu ton cheval ?

Ce que tu vas demander à ton cheval dépend bien évidemment de l’objectif que tu vises. Avant de penser à organiser son travail, il te faut donc bien préciser ce point. Les objectifs les plus courants sont les suivants : maintenir le cheval en forme, simplement pour sa santé ou pour pouvoir lui demander quelques balades de temps en temps ; améliorer sa souplesse, sa force et son endurance pour un effectuer un travail régulier dans une discipline donnée ; le préparer à sortir en compétition. Selon le cas, le travail sera modéré, régulier ou intensif. La construction des séances, leur rythme et leur durée en dépendront.

D’une façon générale, si tu pars de zéro, l’idéal est de commencer par un travail léger pour augmenter peu à peu les exigences. Sachant que le facteur temps sera également déterminant ! En effet, tu ne peux envisager sérieusement de sortir en compétition si tu ne peux accorder que 2h par semaine à ton cheval. Tiens-en compte dans ta décision en matérialisant par exemple sur un semainier le temps que tu peux consacrer à l’entraînement de ton cheval. Notez que si tu as un gros objectif mais manques de temps, il faudra soit y renoncer soit trouver une autre personne pour t’aider !  

Quels sont l’état physique de ton cheval et son avancement dans le travail ?

Ce que tu peux demander à ton cheval et la fréquence des séances de travail dépend également de son état. Son âge, son état de forme et de santé, et sa condition physique. Par exemple, seul un cheval adulte en pleine forme peut suivre un entraînement intensif en vue de compétitions. J’en profite pour rappeler qu’un cheval n’est adulte physiquement, psychologiquement et émotionnellement qu’à partir de 8 – 9 ansAvant cela, son travail devra être léger à modéré. Sinon, tu risques de lui causer des blessures et de t’opposer à des résistances bien légitimes. De même, un cheval trop mince ou sortant d’une période d’inactivité suite à une blessure ou une maladie a besoin de temps pour se retaper avant de travailler de façon intensive ou même modérée. Prête vraiment attention à cela car si tu demandes trop ton cheval perdra vite fraîcheur et motivation !

Ensuite, prends en compte le niveau de ton cheval. S’il commence tout juste à travailler, tu ne peux pas te lancer de suite dans une activité intensive. Au contraire, si ton cheval fait déjà de l’endurance, par exemple, tu peux aborder le dressage avec un entraînement modéré et passer rapidement à un rythme soutenu. Tout simplement parce qu’un cheval qui travaille déjà régulièrement dans une discipline donnée est déjà musclé et a déjà un bon cardio. Pour changer de discipline il faut simplement lui laisser un temps d’adaptation. Mais son corps et son esprit se forment très vite à de nouvelles demandes.

Une fois déterminés ton objectif, le temps dont tu disposes et l’état physique de ton cheval, vous peux mettre en place votre planning d’entraînement ! Et donc réfléchir à la fréquence des séances de « travail » du cheval.

Détermine un planning d’entraînement avec une intensité et une fréquence de travail adaptée à ton cheval

Maintien en forme du cheval, travail léger

Ton objectif est de maintenir ton cheval en forme ou de reprendre doucement le travail. Dans ce cas, tu commences avec un cheval qui n’a ni endurance ni force physique. Tu dois en tenir compte et préférer lui proposer des séances courtes et peu intenses. S’il a une bonne masse musculaire et qu’il est en forme, tu peux introduire un peu de travail monté. Sinon, je te conseille de passer par une phase uniquement à pied pour le préparer à la monte.

Dans une optique de travail léger, je partirais sur 2 ou 3 courtes séances réparties sur une semaine. Une sortie en main ou en selle suivant l’état du cheval, de préférence en terrain varié. De 30 min dans un premier temps jusqu’à 1h lorsque son endurance le permet. Puis une longe de 20 min maximum, en t’arrêtant dès que le cheval montre des signes de fatigue et d’essoufflement. Enfin, si tu le souhaites, une séance de travail à l’épaule pour améliorer votre communication et travailler sa souplesse.

Un tel programme léger te demande peu de temps mais permet à ton cheval de rester actif. C’est une bonne façon de le garder en forme mais aussi habitué à échanger avec l’humain.

Travail modéré

Si tu souhaites demander à ton cheval un vrai travail dans une discipline donnée, il faut lui consacrer un peu plus de temps. En effet, pour travailler correctement il doit le faire de façon régulière. Ceci pour que son endurance, sa force et sa souplesse lui rendent l’exercice facile. Il faut donc augmenter la durée des séances et leur intensité.

Pour me sentir à l’aise lorsque je demande un travail spécifique à un cheval, j’aime lui proposer une certaine régularité dans le travail. Je pars sur une séance tous les 2 ou 3 jours, en alternant travail montésorties en extérieur, en main ou monté, et travail à pied incluant longe et travail à l’épaule. 

La durée et l’intensité de la séance de travail varient en fonction des capacités physiques du cheval. Au départ, dès qu’une demande entraîne une bonne réponse, je remercie le cheval et je passe à un autre exercice. Ceci pour qu’il comprenne qu’il a bien répondu et pour le garder motivé. Puis, je lui en demande plus à mesure qu’il devient capable d’en faire plus. Dans tous les cas, je lui ménage de belles pauses et je m’arrête avant qu’il soit essoufflé ou trempé.

La sortie en extérieur dure minimum 1h, et maximum 2h30, avec beaucoup de pas. La séance de travail à pied varie entre 30 et 45 min, toujours en respectant les limites du cheval et en incluant des pauses câlins !

Pense à faire de belles pauses dans tes séances de travail ! Cela permet aux chevaux d’assimiler les apprentissages et de retrouver leur calme dans un joli moment d’échange !

Travail intensif

Lorsque ton cheval et toi vous sentez à votre aise dans un rythme de travail moyen, tu peux envisager de passer à un travail intensif. Ceci à condition que la santé du cheval et ton planning le permettent. Dans ce cas, je te conseille de te faire guider par un professionnel qui aura l’habitude de gérer les chevaux au travail. De même, il faudra t’entourer d’une bonne équipe pour gérer la santé de ton cheval : vétérinaire, ostéopathe, pareur, dentiste, saddle fitter… Car rien ne doit être laissé au hasard quand on souhaite faire d’un cheval un athlète.

Pour un travail intensif, la fréquence, la durée et la difficulté des séances augmentent. Le cheval travaille presque tous les jours, ne serait-ce que 20 min à pied. Pour que cela reste agréable et cohérent, on continue de varier les séances autant que possible. Travail monté, sur le carré ou en extérieur, et travail à pied alternent. Les séances spécifiques (dressage ou obstacle par exemple), peuvent se limiter à une ou deux fois par semaine. Car l’idée est de développer à la fois la force, l’endurance, la souplesse et la dextérité du cheval, certes. Mais sans soumettre son corps aux dangers d’un travail trop répétitif. Et sans le blaser. Par contre, le niveau d’exigences augmente d’une façon générale.

Un maître mot : la régularité !

Quel que soit le niveau de travail que tu demandes à un cheval, fais-le de façon régulièreSinon, tu n’obtiendras jamais de résultats sur le plan de son physique. Mieux vaut lui proposer seulement une longe par semaine – je pars du principe que le cheval vit dehors ou sors plusieurs heures pas jour – plutôt que de le sortir 3 fois dans une semaine une fois de temps en temps. Mets-toi à sa place, et imagine que tu souhaites te mettre à courir. Pense à ton cardio, à tes muscles, aux courbatures les lendemain de séances, à la fatigue… Le corps de ton cheval ne fonctionne pas différemment du tien. Alors ne lui demande pas ce que tu ne pourrais pas imaginer faire !

Et sache qu’il faut compter environ deux mois de travail régulier pour constater une réelle évolution sur le plan musculaire. Alors qu’en un mois le cheval perd tout son cardio et en 2 mois sa musculature.

Laure Souquet

Photographe : Kevin Simonet

2 commentaires sur “Cheval en forme : quel travail et à quelle fréquence ?

  1. Merci beaucoup pour ce programme très intéressant qui va me permettre de mieux organiser mon temps avec mon mari jument. Un bon support au travail.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
Plateforme de Gestion des Consentements par Real Cookie Banner