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Motiver son cheval sans friandises ou récompenses alimentaires - Laure Souquet - De Femme à Cheval Formation Équestre en ligne

Sans friandises, comment motiver son cheval ?

Chaque fois que je parle de travailler avec un cheval sans utiliser de friandises, une même question finit par m’être posée : mais alors comment le motiver ? Parfois, on me dit même directement que sans la nourriture les chevaux n’ont aucun intérêt à échanger avec nous ! Pourtant, je travaille avec les chevaux depuis plus de 10 ans et je n’ai jamais utilisé de friandises pour en motiver un seul. Je t’explique comment c’est possible.

Motiver un cheval, qu’est-ce que ça signifie ?

Motiver un cheval à travailler avec nous, cela signifie simplement lui donner envie de le faire. Nous autres êtres humains avons indissociablement associé travail et pénibilité. De ce fait, nous partons du parti-pris qu’il en est de même pour le cheval. Puisque travailler lui est forcément pénible, il faut bien trouver une astuce, un truc pour lui donner envie de le faire. C’est tout simplement de l’anthropomorphisme.

En effet, le cheval ignore le concept même de travail. Il ne considère absolument pas ses interactions avec nous comme une activité qui doive être rétribuée. Cette idée n’a absolument aucun sens pour lui. As-tu déjà vu un cheval effectuer une tâche pour un autre et obtenir de la nourriture en récompense de son effort ? Cela ne fait absolument pas partie du répertoire comportemental des chevaux. N’ont-ils pas une chance inouïe ? Ils ignorent tout du travail et des obligations !! Pour ton cheval, une interaction avec toi est donc… simplement une interaction avec toi.

Alors pourquoi tant de gens utilisent-ils des friandises pour donner envie au cheval d’échanger avec eux ?

Ils le font car la nécessité de se nourrir et de consommer des aliments riches et nourrissants est profondément inscrite dans l’inconscient de tous les animaux – nous y compris. De ce fait, la grande majorité des animaux est prête à faire tout son possible pour obtenir un aliment gras et sucré. Ce qui facilite grandement l’obtention d’un résultat. Les chevaux n’échappent pas à la règle, et de la même façon qu’un enfant apprend très vite à appuyer comme il faut sur les boutons d’un distributeur de bonbons, un cheval apprend très vite quel geste il faut faire pour faire jaillir une friandise de la poche d’un être humain. L’analogie n’est-elle pas intéressante ?

Si c’est plus facile avec, pourquoi travailler avec un cheval sans friandises ?

Pour une question de qualité

Pour ma part, je n’ai jamais voulu qu’un cheval me confonde avec un distributeur de bonbons. D’abord, parce que cela met les chevaux dans un état de tension interne, ce qui est tout à fait néfaste pour eux, psychiquement comme physiquement.

Ensuite, parce qu’alors les interactions qu’ils ont avec nous sont à mon sens tout à fait inintéressantes car elles sont automatisées et ne s’inscrivent pas dans un véritable échange énergétique.

Enfin, parce qu’un cheval qui fait un geste pour obtenir une friandise le fait même s’il n’y prend pas de plaisir, et qu’il peut même faire ce geste malgré le fait qu’il lui soit douloureux ou inconfortable. Or, je considère que c’est l’exercice lui-même qui doit plaire au cheval, et non la récompense qu’il en obtient, et que l’exercice ne doit jamais lui nuire. Et c’est là un premier élément de réponse à la question posée dans le titre de cet article. Je privilégie la qualité à la quantité. 

Pour s’adapter au cheval plutôt que lui s’adapte au cavalier

Si un cheval n’est pas motivé par le travail que tu lui demandes, c’est qu’il n’y prend pas plaisir. Ce que tu lui proposes ne lui plait pas. Il te faut comprendre pourquoi et déterminer ce que tu peux modifier pour que l’exercice lui apporte du plaisir.

Étant donné que le cheval ne comprend pas le concept du travail, tu dois toi-même voir les choses différemment. À toi de t’adapter à sa conception des choses. Tu vas donc non pas le travailler mais passer un moment avec lui et communiquer avec lui. Tu verras que le simple fait de changer la façon dont tu considères les choses induit aussitôt un changement subtil en toi ainsi qu’en ton cheval. Les moment que vous passez ensemble doivent te faire penser à des moments entre amis.

C’est avec douceur et finesse que tu dois donner envie à ton ami cheval de te suivre dans les activités que tu lui proposes. Prends-le là où il est, psychologiquement, émotionnellement et physiquement, et amène-le avec patience là où tu souhaites aller. Que tu souhaites évoluer avec lui à pied ou sur son dos, et peu importe la discipline, il faut toujours procéder de la même façon.

1_ Deviens amie avec ton cheval

Si tu souhaites que ton cheval ait envie de faire des choses avec toi et pour toi, tu dois d’abord lui montrer que tu es une personne de confiance. Une personne fiable, constante, joyeuse, et attentive à lui. Pour cela, commence par passer du temps avec lui afin de nouer une jolie relation. C’est vraiment un point clé.

Évidemment, cela ne signifie pas qu’il est impossible d’échanger avec un cheval sans avoir passé des heures avec lui à ne rien faire au préalable. Une relation forte peut naître dès les premiers instants que l’on passe avec un cheval, pour peu qu’on s’y prenne bien.

Toutefois, s’il s’agit de ton cheval ou d’un cheval dont tu t’occupes, tu ne perdras jamais ton temps à prendre soin de lui. À condition bien entendu de lui offrir ce qu’il apprécie lui et non ce qui te fait plaisir à toi. Par exemple, rester deux heures attaché pendant qu’on lui brosse les crins et qu’on lui fait de belles nattes n’est pas précisément agréable pour un cheval. Préfère le masser ou le gratter si et où il te le demande. Chasse les insectes qui l’importunent en été, ou assieds-toi simplement près de lui pour méditer ou lire.

Si ton cheval apprécie ta présence, il sera plus facilement enclin à accepter une interaction avec toi.

2_ Mets en place une communication claire avec ton cheval

La clarté de ta communication avec ton cheval est primordiale.

En effet, un cheval qui ne te comprend pas ne te considère pas comme un élément signifiant de son environnement. Il sera donc bien plus intéressé par les mouvements des autres chevaux et animaux, les bruits environnants, les véhicules, les odeurs, etc que par ton incompréhensible charabia. Hélas, à force d’utiliser mille façons de dire la même chose, de contredire leurs gestes par leur posture, de s’énerver soudainement pour une action qui a été tolérée des dizaines de fois et d’arrêter leur demande trop tôt ou trop tard, beaucoup de gens poussent leurs chevaux à ne plus leur prêter attention.

Apprends à bien communiquer avec ton corps

Pour éviter cet écueil ou pour te rattraper si ton cheval ne t’écoute déjà plus, tu dois absolument travailler ta perception de l’espace, ta conscience de ton corps et de ses mouvements, et te tenir à une façon de communiquer qui soit rigoureusement constante. Au besoin, fais-toi aider par un professionnel qui t’aidera à poser des bases claires.

Pose de bonnes bases avant de chercher la difficulté

Avant de demander à un cheval des choses telles que trotter ou galoper en cercle autour de toi ou se déplacer latéralement, il doit déjà savoir : 

  • Marcher à ton épaule.
  • S’arrêter lorsque tu t’arrêtes.
  • Tourner avec toi dans les deux sens.
  • Changer de main.

Tout ceci au pas puis au trot. Alors seulement, quand vous avez les bases, vous pouvez aborder des exercices plus compliqués. Si tu brûles les étapes, il y a fort à parier que ton cheval se trouvera en difficulté pour répondre à tes demandes qu’il ne comprendra pas ou qu’il n’aura pas appris à considérer comme importantes. Il perdra alors confiance et motivation.

Souviends-toi, avec un cheval, on gagne du temps à prendre son temps !

3_Assure-toi que ton cheval soit capable de répondre à ta demande

Si tu demandes trop, ton cheval perdra confiance

Si tu as une bonne relation avec ton cheval, que tu sais communiquer clairement avec lui mais qu’il ne montre aucune motivation à répondre à tes propositions, c’est peut être que par le passé tu lui as demandé des choses qui lui ont trop coûté et qu’il n’a plus confiance en lui ni en toi. Les chevaux étant généreux et généralement dociles, ils se plient malheureusement parfois de bonne grâce à des exercices qui leur font mal ou qui sont trop physiques pour eux.

Notamment, ils peuvent subir une balade intense alors qu’ils n’y sont pas préparés et n’ont pas l’endurance pour. Ou bien accepter de tourner sur des cercles serrés alors qu’ils n’ont pas encore un équilibre ou une souplesse suffisants. Ou encore faire une révérence qui leur fait mal au dos et tire sur leurs fléchisseurs. Si tel a été le cas pour ton cheval, que ce soit avec toi ou avec une autre personne, il te faut regagner sa confiance.

Demande peu, récompense beaucoup

Pour garder ou retrouver la confiance d’un cheval, contente-toi de très peu, peu importe ce que tu demandes. À pied comme en selle, une séance peut vite fatiguer un cheval. Au début, s’il n’a pas ou plus l’habitude de faire de l’exercice, s’il est jeune ou qu’il se remet d’une blessure ou d’une maladie, 10 minutes peuvent déjà être épuisantes pour lui. Sois à son écoute et arrête-toi avant qu’il soit essoufflé ou qu’il transpire. Sinon, si tu le pousses trop loin, il appréhendera la séance suivante. L’endurance et la force musculaire se travaillent, elles augmentent avec le temps et l’entraînement.

Imagine l’état dans lequel tu te trouverais si tu ne courais jamais et qu’on vienne te forcer à faire un jogging d’une heure en terrain varié ! Le corps de ton cheval fonctionne  comme le tien, garde-le à l’esprit ! Avec un cheval qui n’a vraiment aucun attrait pour le mouvement, tu peux même te contenter d’un tour de trot ou d’un seul exercice lors des premières séances. Ainsi, il ne se sentira pas brusqué, et il te donnera un peu plus à chaque séance. Si tu es en écurie, on se moquera surement de toi, mais qu’importe le regard des gens si cela te permet de retrouver la confiance de ton cheval ?

Le cheval t’envoie des signaux bien avant d’avoir atteint sa limite

Sois toujours très attentive aux signaux très discrets que t’envoie ton cheval lorsque tu lui demandes quelque chose de trop difficile ou de douloureux. S’il en arrive à plaquer les oreilles en arrière ou pire encore à te menacer ou à se défendre contre ta demande, c’est que tu es allée beaucoup trop loin ! Ce qu’il te faut capter, c’est un regard inquiet, une augmentation de sa tension musculaire, une hésitation avant de répondre. Ces signaux étant subtils, il est facile de passer à côté.

Aussi, pour éviter de pousser ton cheval à dépasser ses limites, je te conseille de toujours lui laisser la plus grande liberté possible pour répondre à ta demande. Travail en liberté, longe très longue et jamais tendue, équitation douce et paisible qui lui laisse le temps et la place dont il a besoin pour exécuter un mouvement. La moindre erreur peut te coûter la confiance et la motivation de ton cheval.

4_ Rends tes séances intéressantes et agréables pour motiver ton cheval

Il se peut qu’un cheval ne soit pas motivé à tourner en rond dans une carrière ou un manège. Qu’il rechigne à partir seul en balade ou à sauter des obstacles. C’est peut-être simplement que ce qui lui est proposé ou la manière dont ça lui est proposé ne sont pas adaptés à sa personnalité. Plutôt que de recourir à des friandises pour le motiver, mieux vaut te poser deux minutes et réfléchir à une autre façon de faire.

Avant de commencer à entraîner un cheval, quel qu’en soit l’objectif, il est nécessaire de prendre le temps d’analyser sa personnalité. En effet, un même entrainement ou un même échange ne seront pas vécus de la même façon par deux chevaux différents. Cela peut paraître une évidence mais ce fait est très rarement pris en compte par les cavaliers. Pourtant, il y a beaucoup à gagner à s’adresser aux chevaux en fonction de leur personnalité et à leur proposer les choses d’une façon qui leur corresponde. Et notamment leur motivation !

Si tu ne parviens pas à motiver ton cheval, c’est que vous n’as pas encore compris qui il est. Il est donc temps de t’atteler à le découvrir. Tout ce que tu pourras remarquer pourra t’être utile. Voici quelques exemples.

Ton cheval apprécie-t-il le contact avec l’humain ou a-t-il besoin d’espace ?

S’il aime être collé à toi, il est clair qu’il aura peu d’attrait pour un travail en longe qui lui demande de se tenir à 10 mètres de toi. Opte plutôt pour du travail à l’épaule. Marche avec lui ! Cela te demandera bien plus d’effort pour travailler les allures, mais il y prendra bien plus de plaisir et apprendra à s’éloigner progressivement de toi, tant que tu lui permettras de fréquentes pauses à tes côtés. Au contraire, s’il préfère se tenir loin de toi, ne tente pas de le forcer à travailler tout près de toi. Laisse-le trouver sa place, elle évoluera avec le temps.

Ton cheval est-il d’une nature placide ou plutôt énergique ?

S’il est de nature placide, commence toujours vos séances dans le plus grand calme. Accepte qu’il se déplace lentement, laisse-lui du temps pour se mettre en route. Tu pourras augmenter le rythme tout doucement, au cours de la séance et au fil des séances suivantes. Il est peut-être lent aujourd’hui, mais il te surprendra un jour, et en attendant il peut apprécier des exercices qui demandent de décomposer lentement les gestes pour bien les apprendre, tels que les déplacements latéraux par exemple. Il se peut qu’il mette un an à galoper sur le cercle avec entrain mais qu’il maîtrise les appuyers au pas en quelques semaines !

À l’inverse, si ton cheval est énergique, ne cherche pas à le retenir. Laisse-le exprimer sa joie de vivre et s’amuser. Tant qu’il est calme, accepte ses allures vives. Il sera bien temps de lui demander de ralentir lorsqu’il saura tenir son dos. Sinon, tu risques de tomber dans le piège de la sous-impulsion et du dos creux.

Ton cheval est-il plutôt aventureux ou manque-t-il de confiance en lui ?

S’il est aventureux, fais-le vivre des aventures ! Emmène-le en extérieur, et varie au maximum le travail, afin qu’il ne s’ennuie jamais. Mais s’il est timide et peu confiant en ses capacités, ne le metspas à l’épreuve inutilement. Commence toujours tes séances par un exercice qu’il maîtrise parfaitement, et n’amene qu’une nouveauté à la fois.

En résumé, laisse-toi guider par ton cheval

N’essaie pas de coller à un programme pré-établi, adapte-toi toujours à ton cheval. À sa personnalité, mais aussi à son humeur du moment. Fais de courtes séances calmes lorsqu’il est fatigué ou endormi, et suive le rythme lorsqu’il a envie de mouvement. Improvise chaque jour !

Et finis toujours sur une note très positive. Si la séance a été peu satisfaisante, avant d’y mettre fin demande au cheval quelque chose qu’il sait et qu’il aime faire, aussi bête que l’exercice puisse te paraître. Dès qu’il s’est exécuté, dis-lui combien tu es fière de lui, combien il est beau et intelligent, et offre-lui un beau moment de détente à tes côtés. Fais de même s’il réussi merveilleusement bien un exercice, ou s’il te propose quelque chose de top. Arrête de suite la séance, même si elle n’a duré que quelques minutes. L’endurance, vous la travaillerez une autre fois. Ce qui compte, c’est que ton cheval ait envie de faire aussi bien la prochaine fois !

Monté comme à pied, le cheval doit prendre du plaisir à ce que tu lui proposes !

5_ Accepte et encourage tout ce que ton cheval propose

Une interaction est forcément réciproque !

Un autre point très important pour que ton cheval soit et reste motivé à interagir avec toi réside dans la définition même d’une interaction. Elle suppose des actions et une communication réciproques entre deux individus. Trop souvent, l’échange ne fonctionne que dans un seul sens : l’humain propose – ou impose – et le cheval dispose – ou obéit. Alors, aucune liberté n’étant laissée au cheval, celui-ci subit davantage l’échange qu’il n’y prend plaisir et finit par s’éteindre. Il perd sa fraîcheur mais aussi sa motivation. Selon sa personnalité, il peut cesser de réagir aux demandes qu’il faut faire de plus en plus fermement. Ou il peut s’anesthésier et se contenter d’effectuer ses taches à la manière d’un robot. C’est d’une tristesse infinie !

Alors n’exige pas seulement que le cheval t’écoute, écoute-le toi aussi

Lorsque ton cheval propose quelque chose, accepte de l’écouter et encourage-le. Il te fait une jambette que tu n’as pas demandée ? Super, demande-lui en une avec l’autre jambe et vous commencerez à travailler le pas espagnol ! Il part soudain au trot ? Parfait, entretiends l’action et demande-lui un bon allongement. Ce sera ensuite l’occasion de tester l’arrêt depuis le trot. Rien de ce qu’il propose n’est mauvais, tout peut être intégré dans le travail. S’il sait qu’il peut participer, qu’il peut proposer des choses lui aussi et être écouté et félicité, ton cheval aura bien plus envie d’échanger avec toi !

6_ Sois toujours juste avec ton cheval

L’erreur du cheval peut venir de toi

Quand un cheval propose quelque chose, ce n’est pas toujours spontané. Il peut aussi simplement répondre à une demande d’une façon différente de celle que tu attendais. Dans ce cas, ne le réprimande pas. D’abord, parce que l’échange avec toi doit rester un plaisir. Or, si tu t’énerves ou si tu te mets en colère, ce sera très inconfortable pour lui. Ensuite, parce qu’il y a de fortes chances que tu te sois mal exprimée.

Une réponse trop forte n’est pas une mauvaise réponse !

De même, s’il répond trop fort à une demande, fais comme si c’était ce que tu attendais. C’est juste qu’il est plus fin que tu ne le pensais. Il te suffira d’affiner tes propres signaux pour qu’il réagisse moins fort la prochaine fois. Par exemple, tu demandes une transition du trot au pas et le cheval s’arrête. Ne le pousse surtout pas à repartir au pas ! C’est génial, il a très bien réagi ! Félicite-le, et accorde-lui une pause avant de repartir. La prochaine fois, tu feras une demande plus discrète pour qu’il se contente de ralentir.

Reste calme !

Si tu te montres injuste avec un cheval, il n’aura aucune envie de revivre une séance avec toi. Certains chevaux pardonnent facilement, mais d’autres peuvent se braquer très fort ou se démotiver complètement face à des situations injustes. Alors quand ton cheval répond d’une façon inattendue à l’une de tes demandes, demande-toi pourquoi. Reste calme et souriante, et redemande en ajustant tes indications. Dès qu’il répond comme tu le voulais, fais une longue pause pour qu’il ait le temps de bien assimiler ce qui vient de se passer. Tu verras que cette façon de fonctionner est toujours constructive.

7_ Vise le bon objectif avec ton cheval

Un objectif te pousse, mais ça peut être dans la mauvaise direction

Si tu lis cet article, c’est que tu as un objectif quelconque avec un cheval. Qu’il s’agisse du tien ou bien d’un cheval avec lequel tu t’entraînes. Faire de l’equifeel, du dressage, sauter des obstacles, randonner avec lui… Peut-être participer à des compétitions ou même te produire en spectacle.

Quel que soit ton objectif, il est à la fois ton moteur et la raison qui te poussera à commettre le plus d’erreurs. Car c’est quand on vise un objectif précis qu’on travaille le plus mais aussi qu’on est le plus tenté d’aller vite et de demander beaucoup. Au risque de griller des étapes et de manquer de respect à son cheval. Peu importe ton but, il doit en fait toujours être secondaire. Ton objectif premier doit être d’aider ton cheval à développer son plein potentiel

Ne mets pas le cheval au service d’un objectif mais l’objectif au service du cheval

Oublie l’idée de demander au cheval de fournir un travail. Mets-toi au service de son développement et de son épanouissement. Prends plaisir à le voir prendre confiance en lui, se muscler, s’ouvrir et s’exprimer un peu plus chaque jour. De cette façon, si tu cherches à chaque instant à ce qu’il se sente bien et beau, tu sauras toujours t’arrêter à temps. Tu demanderas juste ce qu’il peut donner et trouveras la meilleure façon de lui proposer les choses. Tu verras qu’alors ton voyage avec lui deviendra sublime. Et ce qui était ton objectif principal ne t’intéressera peut-être même plus tant que cela. Tout au plus t’aidera-t-il à guider le cheval. À ce moment, tu oublieras t’être jamais demandé comment motiver ton cheval sans friandises… 

Laure Souquet

Photographe : Kevin Simonet

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